"JE DECALQUE L'INVISIBLE"  LES VITRAUX DE JEAN COCTEAU

Eglise Saint-Maximin de Metz

Vous pouvez commander et acheter le livre sur le site de l'éditeur:

http://editions-des-paraiges.eu/magasin/page61.html

Sur le plateau TV avec Jean-Luc Bertrand 

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A la librairie Hisler-Even en bonne compagnie entre la cathédrale de Metz et Marcel Proust.

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La première séance dédicace du livre "Je décalque l'invisible" sur les vitraux de Cocteau à la librairie Hisler le dimanche 23 déc. de 15 h à 19h...de très bons contacts!

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Photos de certaines pages du livre:

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les références du livre : - Titre : ' "Je décalque l'invisible". Les vitraux de Jean Cocteau. Eglise Saint-Maximin de Metz' - Editeur : Editions des Paraiges - Lieu 
d'édition : Metz -128 pages en couleur - relié cartonné - jaquette couleur pelliculée grand format 24 x 32 cm, papier couché 170 g - cahiers cousus - ISBN : 979-10-90185-04-3

Vous pouvez aussi commander et acheter mon livre sur le site de l'éditeur: http://www.editions-des-paraiges.eu/magasin/page61.html

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Jacques PEROT, Conservateur (h) général  du patrimoine et ancien président du Conseil international des musées  a rédigé la préface du livre.

img-3309-1.jpgDominique MARNY (à gauche), Ecrivain, Vice-présidente du Comité Cocteau et Petite nièce de Jean Cocteau a rédigé l'avant-propos du livre.

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Interview sur radio Jérico le lundi 20 août 2012:

Les vitraux de l’église Saint-Maximin de Metz : dernier chef d’œuvre de Jean Cocteau.

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Artiste de la métamorphose, de la lumière, des osmoses, du mouvement et du rythme, Jean Cocteau réalise au cours des deux dernières années de sa vie (1962-1963) pour l’église Saint-Maximin de Metz des vitraux d’une exceptionnelle qualité. Ce sont 14 baies vitrées représentant 24 fenêtres, toutes imprégnées d’une rare intensité poétique, et qui témoignent d’une vision prophétique hallucinante en matière artistique.

Le livre de Christian Schmitt qui va être publié à l’automne par les Editions des Paraiges (voir le bulletin de souscription)  et  intitulé « Je décalque l’invisible » vient à point nommé pour rendre compte de ce joyau de l’art contemporain. Il a va enfin  parler d’un chef d’œuvre pratiquement inconnu du grand public    et honorer le travail le plus accompli, le plus original mais aussi le plus audacieux réalisé  à Metz en matière de  vitrail par ce génial polygraphe que fut Jean Cocteau.

Effectivement cette petite église paroissiale de Metz dépasse toutes les autres que Jean Cocteau a pu décorer antérieurement. Elle est  devenue  pour ce créateur un écrin de choix où il a pu expérimenter certaines évolutions de l’art contemporain.

 En effet grâce à ses créations les plus fulgurantes, il réussit à concilier par l’art de son temps les cultures les plus anciennes avec les plus éloignées. A ce titre il est indéniable que l’une des caractéristiques essentielles de l’art moderne au cours du XXème siècle est d’avoir cherché un rapprochement avec les œuvres produites sur d’autres continents, par d’autres cultures et d’autres imaginaires.

Et l'amitié qui lia notamment Cocteau à Picasso lui a permis plus que quiconque de s’intéresser conjointement à l’art ancestral et à l’art imaginaire. Ainsi par l’étrangeté des associations mémorielles qu’elles suggèrent, les formes qui apparaissent dans ces vitraux  évoquent le mystère de cérémonies rituelles qui ne sont pas nécessairement chrétiennes.

 

Le vitrail central de l’abside

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Le chromatisme du vitrail central confère à cette œuvre une grande force visuelle, faisant éclater un  bleu dominant ainsi que d’autres nuances issues principalement de l’ocre et de l’orange. D’ailleurs cette couleur bleue du fond qu’utilise Cocteau pour l’ensemble des vitraux est celle qui lui permet le mieux d’exalter l’infini, le rêve, le passage vers l’imaginaire.

Les formes sont toutes géométriques et les lignes qui parcourent et traversent ce vitrail entraînent des relations rythmiques inouïes. Plus étonnante est en réalité la figuration elle-même. Ce vitrail nous montre un homme aux bras levés qui apparaît dans le premier compartiment à partir du bas. Un motif qui n’est pas insignifiant ou banal car il se réfère à une thématique d’une grande portée.

Il existe en effet dans l’humanité deux pulsions, la première est la connaissance, la deuxième est l’immortalité, et celle-ci s’exprime souvent par cet homme aux bras levés. Une figuration universelle, qui traverse les âges, les latitudes, les mythes et les religions. Jean Cocteau lui-même en réalisant cette création la plus importante avant sa mort a dû y songer en permanence.

En effet il n’a cessé sa vie durant d’utiliser la mythologie et notamment le personnage d’Orphée pour faire revenir à la vie les êtres chers et les rendre même immortels par la magie de la création artistique.

Les autres vitraux de l'abside

Le vitrail central, avec l'image de cet homme aux bras levés, symbolise cette élévation de l'axis mundi, le centre du monde. Et à travers le prisme du message d’immortalité véhiculé par cet axe cosmique, il devient également  possible de mieux comprendre et interpréter les autres fenêtres de l’abside.

En effet le thème représenté dans la fenêtre centrale déclenche, comme par un effet de répétition, le scénario d'un retour grandiose au commencement du monde. On assiste à une véritable réactualisation symbolique des débuts originels dans les quatre autres vitraux de l'abside situés, par groupes de deux, de part et d'autre de cette baie.

Permettre l'immortalité c'est toujours revenir en arrière pour rejoindre les débuts du grand Tout, au commencement du Temps. Ainsi cette situation chaotique d'avant la création elle-même, conduit  à différentes représentations symboliques  apparaissant dans les quatre fenêtres de l'abside : l'œuf, l'embryon et les différentes  phases lunaires… Mais également cette végétation exubérante et luxuriante qui occupe avantageusement l’espace du deuxième vitrail à droite, comme pour signifier une nouvelle naissance du monde naturel.

Cocteau peintre de la transcendance ?

« Je ne suis pas celui que vous croyez », disait-il pour démystifier sa figure d'acrobate sur un fil. Ainsi n'y aurait-il pas, dans ces vitraux, quelque chose de plus profond qui nous aurait  échappé ?

 Non qu'il s'agisse d'une nouvelle et éphémère conversion personnelle, comme au temps de ses relations avec Jacques Maritain, mais bien plus, me semble-t-il, une sorte de rencontre qui s'est imposée à lui lors de son travail sur ce médium. Il s'agit bien évidemment d'une simple hypothèse qui peut être étayée grâce notamment aux travaux de Marcel Gauchet « sur la dynamique de la transcendance ».

En effet selon ce philosophe, « la division religieuse passait initialement entre l'ordre humain et son fondement ». (Marcel Gauchet, Le désenchantement du monde, Gallimard, 1985 p.90) Par la suite, elle s'est déplacée entre les hommes. Et l'on assisterait même à une nouvelle mutation au coeur de l'homme lui-même. Cocteau aurait, semble-t-il, expérimenté lui aussi ce surgissement du sacré par une traversée interieure. Déjà par la poésie, et dans ses différentes œuvres dont le cinématographe, Cocteau n'a cessé de tester ou de franchir les limites de l'ineffable.

Mais en travaillant le vitrail, il découvre un autre passage, une sorte d'accès illuminant. Symboliquement ce médium transparent lui ouvre une porte sur le Tout Autre. Travailler le verre coloré dans une église va mobiliser chez lui un autre soi. C'est peut-être cela qui a provoqué cette fracture intime débouchant sur une fracture dans l’être ?

Pour un résumé plus complet voir le lien suivant:

http://espacetrevisse.e-monsite.com/pages/expositions/les-vitraux-de-cocteau-de-l-eglise-st-maximin-de-metz.html

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