Article du RL sur Bissière
(Article paru dans le journal Le Républicain Lorrain le dimanche 19 juin 2016)
Christian Schmitt vit et travaille à Metz. Son frère aîné Jean-Louis, peintre de talent qui portait le pseudonyme de « Trévisse » (1949-1998) l’amène à devenir essayiste et critique d’art.
Il aime rappeler que la cathédrale a été précurseur pour des vitraux de style contemporain à une époque où il était inconcevable de rompre avec l’art sacré traditionnel.
Pour réparer les dommages de la dernière guerre, on a fait appel à Jacques Villon (de son vrai nom Gaston Duchamp) en 1957 dans la chapelle du Saint-Sacrement, Roger Bissière en 1960 (choisi au détriment de Jean Cocteau qui a ensuite été retenu pour l’église Saint-Maximin) et quelques années plus tard Marc Chagall.
Christian Schmitt défend avec ferveur notre patrimoine local :
"Tous ces maîtres de l’art contemporain sont présents dans la cathédrale Saint-Etienne sans que le public messin en soit vraiment conscient. Cela me désole que de telles merveilles n’aient pas la renommée qu’elles méritent et je ne comprends pas qu’au niveau touristique on n’ait pas exploité cette chance.
Les touristes que je croise souvent à la cathédrale ont entendu parler de Chagall, mais pas des autres, et demeurtent ébahis quand je leur montre les autres vitraux et verrières de ces artistes contemporains qui ont souvent plus de notoriété à l'étranger que dans notre hexagone. Je suis certain que les amateurs d'art américains et japonais feraient plus souvent le détour par Metz pour contempler ces splendeurts."
L’actualité pour Christian Schmitt est aujourd’hui la parution de son quatrième ouvrage Les vitraux de Roger Bissière, cathédrale Saint-Etienne de Metz aux éditions des Paraiges.
Je le retrouve donc à l’intérieur de l’édifice au milieu de la travée en dessous des deux tours du Chapitre et de la Mutte.
C’est là que peuvent être admirées ces deux verrières qui occupent des lieux opposés et complémentaires, l’une est située du côté nord (tympan nord) avec une dominante bleue et l’autre du côté sud avec des couleurs ocre (tympan sud).
L’auteur est dans son univers et nous commente, parfois avec lyrisme, le travail de l’artiste et le sens qu’il a voulu donner à son œuvre.
"Ces baies vitrées irradient la lumière à l’image de la Lune et du soleil et nous rappellent les débuts de la Création. En nous invitant en permanence à contempler la nuit et le jour, les deux verrières rappellent également la mort et la résurrection. "
Roger Bissière (1886-1964), proche de la nature, peintre de la lumière se définissait comme un adepte de la peinture non figurative où la couleur prenait la priorité sur le dessin.
Les vitraux de Bissière ont la particularité d’être composés d’innombrables particules de verre (400 au m²) où l’on peut découvrir des pictogrammes.
Les explications de Christian Schmitt pleines de poésie et de passion sont à retrouver dans leur intégralité dans son ouvrage.
Christian Fauvel
Le Républicain Lorrain
Vous pouvez acheter l'ouvrage sur le site de l'éditeur: http://www.editions-des-paraiges.eu/magasin/page8.html