DECOUVRIR LES VITRAUX DE COCTEAU
A la découverte des Vitraux de Cocteau…
Le livre "Je décalque l'invisible" sur les vitraux de J.Cocteau est publié, vous pouvez le commander et l'acheter sur le site de l'éditeur:
http://editions-des-paraiges.eu/magasin/page61.html
Le jeudi 8 mars 2012, une classe de 5° du Collège Paul Verlaine de Magny, accompagnée de leur professeure d’Arts plastiques (Mme Bourdenet) a entrepris un travail de décryptage des vitraux de Jean Cocteau de l’église Saint-Maximin de Metz avec l’aide de Christian Schmitt, auteur d’un livre à paraître sur Jean Cocteau (« Je décalque l’invisible »).
La tâche semblait ardue d’autant que ce génial artiste polygraphe qu’est Cocteau a multiplié les difficultés d’accès à son œuvre.
En effet, à l’inverse d’autres édifices religieux, l’iconographie qu’utilise cet artiste ne ressort nullement de la tradition judéo-chrétienne comme c’est le cas notamment pour les vitraux de Chagall de la cathédrale St Etienne qui s’inspirent notamment de l’histoire vétéro-testamentaire.
Ainsi de manière singulière et très surprenante, Cocteau met en scène différents épisodes de la mythologie antique avec des personnages tels qu’Orphée, Hyacinthe, Déméter ou Minerve. Mais non content de cette prouesse, il introduit également l’art ancestral qui ressort d’autres civilisations comme pour le vitrail central de l’abside avec l’homme aux bras levés qui est la représentation du chaman invoquant l’immortalité !
En fait le plus surprenant c’est que le jeune public, en l’occurrence ces élèves du collège Paul Verlaine, n’a pas été choqué par cet univers coctalien !
Au contraire ces collégiens ont pu comprendre que Cocteau comme son ami Picasso s’étaient très tôt intéressés à l’art ancestral (exposition des Dogons dès 1920) et à l’art imaginaire. Et que ce mouvement de la découverte des arts premiers provenant de l’Afrique, de l’Océanie et des Amériques avaient conduit à la transformation des formes et des langages occidentaux de toute la peinture du XX°s. et jusqu’à l’art le plus actuel (art graffiti notamment).
A cet effet Christian Schmitt a fourni à tous les participants des reproductions photographiques du vitrail central de l’abside avec en parallèle d’autres représentations comme une œuvre de Keith Haring et les masques des Dogons (Mali). Tout cela permet d’accréditer la thèse d’une inspiration commune de la symbolique de l’homme aux bras levés.
Au total une visite passionnante pour ces jeunes amateurs d’art d’autant qu’ils ont la chance de pouvoir accéder à Metz à la quintessence de l’œuvre de Cocteau en matière du vitrail : l’église de Saint-Maximin de Metz possède (en France et dans le monde !) la plus riche et la plus importante collection du maître (24 fenêtres vitrées).
Après cette visite dans ce lieu magique, ces trente collégiens sont repartis flashés par tous ces mystères qui ont agi sur eux comme par illumination.
Christian Schmitt, le 10 mars 2012.
voir le lien suivant qui est le résumé du travail de Christian Schmitt sur les vitraux de J.Cocteau et qui sera publié à l'automne 2012:
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