ALEXONE, FARTO &SUMO

Exposition "OUT OF LINE " du 29-03 au 13-05-2012 à Differdange (Grand-Duché du Luxembourg) avec Alëxone,Alexandre Farto et Sumo

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sur la photo de gauche à droite: Alëxone, Sumo et Christian Schmitt

22.jpgde gauche à droite sur la photo: Christian Schmitt, Claire Schmitt et Sumo

ALEXONE (www.alexone.net )

Avec Alëxone on a à nouveau à faire au fameux mythe des animaux qui envahissent la ville. Thème archi-classique qu’il importe de traiter avec délicatesse de peur de tomber dans la redondance. Le thème de l’animal envahisseur rendu célèbre par Hitchcock et plus tard par Terry Gilliam, prend une tournure beaucoup plus drôle quand revu par Alëxone.

En 2004 Alëxone quitte Paris pour une mi-excursion de trois ans à Bruxelles. Ensuite, de regagner la mère patrie adoubée contre Mère Nature, des Pingouins taggeurs et Eléphants masqués, dans les années qui vont suivre. Dans son univers, animaux et êtres humains ne font pas que de cohabiter, ils adoptent les mêmes comportements et codes vestimentaires.

Casquette et chaîne en or sont coutume. Ses personnages, le plus souvent composés d’aplats colorés cernés de sombre, se passent de reliefs et de réalisme. L’homme y est  souvent représenté masqué, souvent armé et mis en scène dans une profusion animale et végétale.

Entre jeux de mots et d’esprit, dans le brouhaha de joyeuses fictions et le tourbillon des couleurs, s’étale le spectacle d’une société animalière et humaine en fusion, qui fait entendre la « vox populi » avec une malice démonstrative.

Dans son travail d’illustrateur, l’artiste n’hésite pas à mélanger les supports de la photographie, de la calligraphie et du dessin, passant pour ce dernier de la peinture à l’huile à la bombe aérosol avec une décontraction qui caractérise tout son parcours. Les fonds sont souvent composés de mots réunis par association d’idées, de bulles de textes, de lettrages  et de fonds calligraphiés, le tout dans un style rappelant le surréalisme.

Elevé au graffiti et au tag, mais aussi aux bandes-dessinées (il fait  d’ailleurs une apparition dans un volume de « Wesh Wesh Crew » de Rudo), le style d’ALEXONE fonctionne à merveille dans ces deux sphères aux techniques distinctes. Les traits noirs, les tons pastel, les mimiques exagérées des personnages remuent quelque chose d’enfantin chez le visiteur. Car le monde, il le peint avant tout, avec humour et poésie.(texte issu de la plaquette de l'exposition)

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Alexandre FARTO (www.alexandrefarto.com )

Né en 1987, Alexandre FARTO a commencé comme beaucoup, par le tag dans les rues de son Portugal natal, sous le nom de VHILS. Cela dit, la reconnaissance il ne la doit ni au graffiti, ni au tag. Appelez ça un heureux hasard ou le destin, à côté de l’un de ses portraits taillés sur mur avec un marteau-piqueur, se trouve un dessin au pochoir signé Banksy.

Nous sommes en 2008, l’artiste britannique monte. The Times s’intéresse au travail de FARTO qu’il photographiera plus tard en train de réaliser une œuvre similaire, toujours au marteau-piqueur.

L’association avec Banksy ne s’arrêtera pas là. Il se voit offrir un espace dans la Lazarides Gallery de Londres, appartenant à l’agent de Banksy lui-même. Steve Lazarides. Pourquoi lui, Qu’est-ce qui le distingue de la myriade de « street artists » avides de gloire ?

Benjamin au sein du club fermé que représentent les exposants du Lazarides, il a l’avantage de ratisser large, et il le fait bien.

Du collage au dessin de portraits, FARTO travaille à l’instinct et dans l’instant. La matière brute pour créer, il ne la cherche pas, elle est là, à ses pieds.

Avec lui, les panneaux publicitaires sortent de leurs contextes, l’acide sulfurique devient une peinture dont il se sert pour peindre des portraits que le temps n’effacera jamais. Il crée de l’émotion dans des endroits salubres avec des outils vulgaires.

Appelez ça du vandalisme romantique ou absurde, mais FARTO n’est jamais dans la violence ou dans la facilité. Plusieurs de ses œuvres ont figuré dans « Outsiders », recueil sur le « street art » paru en 2008.

Autre artiste qu’il fait bien de citer quand on évoque l’influence d’un Alexandre FARTO, est le Français JR qui lui aussi, travaille à rénover l’environnement urbain sans pour autant le modifier par des artifices sophistiqués.

On pourrait voir dans leur tracé de portraits surdimensionnés des parallèles sans pour autant trahir l’originalité d’aucun.  Le côté humain de la grande ville qu’ils essaient  d’apporter à travers l’art, sert de rappel voire, de signal d’alarme : remettons l’humain au centre des préoccupations, même  et surtout dans les mégapoles. (texte issu de la plaquette d'exposition)

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SUMO (www.sumo.lu)

Le jargon aime à différencier entre old school et new school, comprenez les vétérans et la nouvelle garde. Qu’ils évoluent dans la musique, la danse ou la peinture, ce besoin de classer les artistes apparaît quelque part, comme un moyen de pousser vers la désuétude ceux qui ont fait leur temps, les vieilles têtes. Les choses se compliquent quand ces mêmes têtes se renouvellent en permanence, ne laissant pas le temps au temps de les rouiller, artistiquement parlant.

C’est un peu en ces termes qu’on pourrait décrire le parcours de SUMO : résistant à la rouille. On croyait le connaître, et finalement, « même » lui, a réussi à nous donner rendez-vous là où on ne l’attendait pas.

Pour OUT OF LINE, le lieu de rencontre sera Differdange. Differdange, ville qui n’est pas étrangère à la création du personnage, ville où lui et plusieurs comparses laissent des traces multicolores sur les murs vétustes de l’ancienne mairie. « Street  Art  Academy » sera le nom de cette première exposition d’envergure qui en 2003 aura vu défiler les plus grands noms de la scène  européenne (Olivier Kosta-Théfaine, Akroe, Insa, Alëxone…).

C’est non sans émotion que SUMO revient dans le Minett, presque 10 ans plus tard pour une exposition qu’il a voulue grande, fastueuse.

Ne se limitant pas à la galerie H20 qu’on dira QG pour ledit projet. Il investit les murs de la ville et des rues pour laisser libre cours à sa folie qu’on sait débordante.

Le plus souvent elle se traduit par un dessin de bonhomme à la tête fendue d’où s’échappent des personnages, des phrases, des boyaux, des monstres, des éclairs… Une décharge de références pop que l’artiste s’approprie comme pour monter que le graffiti n’est pas un phénomène si abscons que l’on voudrait penser.

Entre ses doigts, le graffiti prend des allures joviales même quand les personnages se veulent menaçants.

SUMO s’accapare des traits du dessin animé, interpelle grands et petits, et décline ses dessins sur littéralement tout support. Le b-boy des années 90 s’est mué en artiste tout-terrain dont les couleurs, les formes et le bruit qui s’en dégage, rappellent davantage l’exubérance d’une carte postale de Sin City  que l’esprit du Bronx.(texte issu de la plaquette d'exposition)

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