De la critique d'art au théâtre

X bras leves veut rendre vivante l histoire imaginee par jean cocteau par le biais des vitraux de l eglise saint maximin de metz photo maury golini 1470836108

 

C’est son frère qui l’a mené vers l’art. Jean-Louis Schmitt, alias Trevisse, artiste-peintre messin. 

Christian Schmitt est le genre d’homme à se plonger dans son domaine de prédilection avec enthousiasme. L’art l’a happé dans un univers coloré qu’il ne cesse d’observer, de décrypter et de mettre en lumière.

Logique pour celui qui est devenu spécialiste des vitraux. Il a éclairci le travail de Roger Bissière à la cathédrale de Metz, avant de s’atteler à celui de Cocteau à l’église Saint-Maximin. 

Une véritable révélation. « Cocteau aurait dû faire quelques vitraux pour la cathédrale. Il a été recalé, à cause de l’image du personnage, insaisissable. Il faut s’imaginer après guerre, artiste homosexuel , détaille Christian Schmitt. Et finalement, c’est André Malraux qui a insisté pour qu’il fasse quelque chose à Metz. Et c’est une chance qu’il ait atterri à Saint-Maximin. »

Pour le critique d’art, les 24 verrières de Saint-Maximin se présentent « comme son dernier chef-d’œuvre ». L’homme est particulièrement loquace sur le sujet. 

Parce que « Cocteau est un touche-à-tout génial et j’apprécie particulièrement son modernisme. L’homme aux bras levés fait référence à la mythologie, tous les vitraux parlent de l’immortalité ». 

Il en décline un ouvrage dédié. « C’est indispensable de révéler le patrimoine messin. » Il va même plus loin en lui consacrant une pièce de théâtre. Encouragé par un ami comédien, Théophile Choquet. 

Christian Schmitt est captivé par le plaisir d’écrire. « Les mots m’échappent des doigts pendant la rédaction, confie-t-il. C’est un exercice qui me heurte et me dépasse. »

Ensuite ? Il revient à ses premières amours. Le critique quitte l’art verrier pour rejoindre celui de la rue. 

« Le travail du street art me passionne. Je redécouvre cette forme tribale, archaïque de l’art. Les artistes de rue que je rencontre retrouvent les formes de l’art premier. » 

Ses textes racontent ensuite l’imagination illimitée des artistes. Christian Schmitt écrit. Pour le plaisir, pour le regard. Il ne se refuse rien. Un roman peut-être ? « Historique alors. Sur ma famille issue des maîtres verriers du XVIe siècle. » Il n’y a pas de hasard !

Anne RIMLINGER-PIGNON.

(d'après l'article du Républicain Lorrain du 9 août 2016)

 

Ci-dessous un extrait du spectacle de "l'homme aux bras levés" qui a été interprété par le comédien Théophile Choquet . l'acteur joue le rôle du chaman qui quitte l'habit de l'homme civilisé pour retrouver sa part animale et spirituelle. Le but ultime, une fois passés l'épreuve physique et la barrière du feu, est l'apparition de l'homme aux bras levés et son ascension au ciel.

 

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