Street Boulevard

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A Metz, la galerie collectionSiparticulière présente à partir 8 novembre jusqu’au 30 novembre  2013 cinq artistes émergents de la scène française du Street Art.

Au numéro 14, boulevard de Trèves à Metz, dans un ancien complexe militaire en pleine réhabilitation, les locaux de l’exposition apparaissent comme  dans leur jus initial,   à l’état brut de béton.

En réalité cette situation peu banale  a l’avantage de valoriser mieux qu’ailleurs le Street Art, puisque l’art urbain   privilégie par définition l’art du précaire et de l’inconfort à l’opposé d’une installation soignée et sophistiquée.

Par ailleurs Charly Ganaye qui est l’un des trois responsables de la collectionSiparticulière incarne parfaitement le nouvel  état esprit si particulier à ce mouvement artistique.

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En effet il est responsable d’une galerie très originale, ne répondant   à aucun critère traditionnel, puisqu’elle est  à la fois web galery (http://collectionsiparticuliere.com/ )  et galerie nomade, d’où sa présence  en ces lieux.

5 artistes y sont exposés :

-Vince

-No Rules Corp

-Gilbert1

-Rubbish

-Thom Thom

1) Vince (Vincent Loisy)

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Autodidacte formé dans la rue, cet artiste n’hésite pas à utiliser différents supports (mur et toile) ainsi que la bombe aérosol, la peinture acrylique ou le marqueur.

Il a un goût prononcé pour les portraits ethniques.

A travers ses différentes œuvres, on y découvre un certain romantisme avec un fond d’exotisme.

De manière récurrente, ses représentations apparaissent souvent  altérées par les épreuves de la vie ou du temps. D’où l’impact violent du trait que Vince inflige à ses personnages et à ses créations.

Heureusement  il tempère   très souvent cette agressivité  par des coulures de peinture, qui comme des larmes, envahissent certains visages.

 

2) No Rules Corp

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Sir et Evazé constituent le collectif No Rules Corp. Toujours d’inspirations urbaines avec des pochoirs, collage et peinture. 

Ici sur cette photo, ils ont peint sur du bois.

Avec des personnages méticuleusement reproduits sur des panneaux, on ressent l’empreinte de l’Amérique latine par l’expressivité de certains regards et l’habillement des personnages.

Ceux-ci impressionnent par leur façon peu banale de regarder le public. Peinture expressive laissant libre cours à de multiples interprétations.

Le tableau sort de la tradition classique, il devient « objet de pouvoir », « valeur de présence » comme dans les sociétés tribales, l’artiste devenant une sorte de chamane.

Ce faisant, il est investi d’une charge électrique capable de toucher le spectateur.


3) Gilbert1

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Résolument peintre de la destruction, Gilbert1 est un défricheur de talent puisqu’il il tente de peindre le monde à l’aide de la géométrie – la vision pyramidale notamment – et de la couleur.

Il continue à sa façon l’œuvre  de déconstruction déjà entreprise par les cubistes les plus talentueux (Jacques Villon et les frères Duchamp) au début du XX° siècle.

Sa peinture le fait déambuler vers un absolu car il  sait ménager un savant équilibre entre la raison et le sensible, entre le théorème et le chant.

 

4) Rubbish

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http://rubbish-cube.blospot.fr/

Travailleur méticuleux,  cet artiste de 33 ans investit tout en dentelle du hand cut/paper-cut. Cette technique nécessite des centaines d’heures de découpe à la main.

Le résultat nous fait découvrir des visages comme modelés ou ciselés par le temps.

C’est toute l’action du temps qui rend son œuvre poétique. Cela fait penser à Proust, A la recherche du temps perdu avec la chorégraphie des apparitions et disparitions des trois clochers.

« Cette variation incessante à l’intérieur du temps est ce qui, caché derrière l’objet esthétique, constitue son sujet. » (Rosalind Krauss dans l’originalité de l’avant-garde et autres mythes modernistes, Macula1993, p.333)

 

5) Thom Thom

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Thom Thom de son vrai nom Thomas Schmitt est un maître de la lame, son outil artistique. Par le ciselage et les découpes les plus audacieuses, Il réussit à produire des œuvres étonnantes grâce à la restitution de textures les plus délicates.

Il reconstitue avec grâce et somptuosité le drapé qui habille ses nombreux personnages féminins. Mais l’artiste ménage aussi  une part de mystère en voilant une partie de leur visage.

Le mystère, chose qui se dévoile mais jamais totalement !

 

www.collectionsiparticulière.com

 

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