NORBERT BISKY
Norbert Bisky
Naissance 1970
Lieu Leipzig, Allemagne
Valeur montante de la peinture allemande, les toiles de Norbert Bisky sont de plus en plus prisées outre-Rhin. Il a été pendant plusieurs années l'élève de Georg Baselitz. D'un style proche du réalisme socialiste, son univers fait penser aux ambiances de David Lynch et aux clichés de David LaChapelle.
Souvent critiqué pour ses scènes sexuelles ou violentes, Norbert Bisky joue beaucoup sur le registre de l'ironie. Les situations qu'il représentent font scandale alors qu'il nous les communiquent le plus souvent par le biais de l'humour.
Ses attitudes et ses giclures évoquent l'esthétisme des films pornographiques. Norbert Bisky les représentent dans une variante Pop-Art, soit sous une forme d'innocence qui entretient volontairement la confusion.
L'artiste affirme que "si un tableau fait rire, c'est un bon point. Cela me met de bonne humeur lorsque je peins. C'est aussi une bonne entrée en matière pour celui qui le regarde. Mais la peinture est un art complexe avec plusieurs niveaux de lecture. Alors que la provocation consiste à taper très fort sur un point précis".
Norbert Bisky s'inspire de tableaux existants, de l'univers d'autres artistes et se réfère constamment à l'histoire de l'art. Il intégre ainsi dans son oeuvre des éléments du futurisme, de la calligraphie japonaise, des mangas et de l'expressionnisme allemand.
(texte du site les Artistes contemporains: www.lesartistescontemporains.com )
Norbert Bisky représente la dernière génération de jeunes gens qui ont grandi sous le totalitarisme de l’Allemagne de l’Est. Ses peintures en gardent la mémoire visuelle. Dans un décor bucolique, des jeunes gens athlétiques, aux visages lisses, sont mis en scène sans état d’âme.
Dans cette exposition, sous le titre « Maudit », nous trouvons un nouveau type d’oeuvres qui s’inspirent des visions apocalyptiques tirées du livre de la Révélation de Jean. L’artiste assemble les éléments disparates tels que des sujets classiques de l’histoire de l’art comme « les visions de Johannes », de l’iconographies chrétienne, de la culture gay, de la terreur et des images catastrophes aussi bien que les ajouts de l’industrie de la mode.
Nous sommes habitués à être bombardé par des milliers d’images horribles à travers les média électroniques. Un peintre devrait-il répondre et inclure ces représentations dans son travail ?
Un travail comme « action painting (après b.a.), 2010 » montre l’impossibilité d’une réaction directe dans une voie humoristique.
C’est aussi une remarque sur la déclaration politique d’utiliser « l’art comme arme » qui fut autrefois un objectif important du réalisme socialisme.
Dans ces nouvelles peintures nous trouvons des débris et des ruines, des formes bestiales et désenchantées cherchant à survivre.Les cieux et les fonds varient du gris au bleu foncé ou au noir, laissant les jaunes purs et les rouges plus vibrants. Les couleurs et les coups de pinceaux bougent dans des champs de structures abstraites comme dans le tableau « maudit, 2010 ».
Les corps ressemblent à des survivants – et ils ne sont pas aussi fiers que dans les premières peintures de N. Bisky, mais néanmoins toujours aussi fortes et vibrantes. Il y aura aussi une série de travaux sur papier, ces aquarelles se comportent comme une expression en elle-même et contrastent avec les images parfois dérangeantes.
Sous une apparente légèreté de propos, l’artiste nous fait pénétrer dans ses rêves et ses cauchemars. Mais est-ce vraiment une situation recomposée ou est-ce la trace indélébile dans ses souvenirs d'enfants.
(texte de la galerie Moser - http://www.galeriemoser.ch )
Camping, 2010
Hôtel, 2010
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